• Sauvons la Terre

    SAUVER LA TERRE

    “NOUS N'AVONS NI PLAN B NI PLANÈTE B”

     

    source Paris Match, le 4 juillet 2015

     

    Le secrétaire général de l'Onu a fait de la survie écologique son combat pour la planète.

    Ban Ki-Moon secrétaire général de l'Onu dans son bureau dominant New York, 

     

    au siège des Nations unies, en juin 2015.

     

     

    Paris Match. Pensez-vous que la Conférence de Paris sera un tournant dans la lutte contre le changement climatique ?

     

    Ban Ki-moon. Oui, j’en suis sûr. Paris ne sera pas la destination finale, il y aura bien d’autres étapes. Mais la conférence permettra d’avancer. Nous voulons signer, pour la première fois dans l’histoire des Nations unies, un accord qui soit global, universel, ambitieux, avec des objectifs à l’horizon 2020, 2030 et au-delà, 2050 pour certains pays développés… Mais pour l’instant l’essentiel est de signer. C’est un préalable nécessaire.

     

     

    Paris Match. L’objectif principal de la Conférence de Paris est de trouver un accord entre les nations permettant de contenir le réchauffement global à 2 °C. Est-ce réaliste ? Certains estiment qu’on a déjà dépassé ce niveau…

     

    Cet objectif est le fruit de multiples études, établies par plus de 2 000 scientifiques parmi les meilleurs au monde. Leurs travaux ont donné lieu à cinq rapports successifs, tous très clairs, allant dans le même sens : pour maintenir la durabilité de notre planète telle qu’elle est actuellement, il faut trouver les solutions permettant de limiter le réchauffement à 2 °C, sinon les dégâts seront irréversibles.

     

     

    Paris Match. Comment y parvenir ? Nous sommes à cinq mois de l’échéance…

     

    Aux Nations unies, nous avons deux priorités cette année. La première est de fixer des objectifs de développement durable. Nous y travaillons en ce moment même. Je suis plutôt confiant : je pense que l’engagement réel et soutenu des Etats membres permettra de dégager un consensus dès septembre, à l’occasion du sommet consacré à ce sujet. La seconde priorité pour 2015 est de signer un accord global pour atteindre ces objectifs. Evidemment, le changement climatique ne va pas se résoudre en un ou deux ans. C’est un travail de longue haleine. Si la Conférence de Paris se solde par un accord ambitieux et universel, ce sera beaucoup plus facile de mettre en place un programme d’action efficace.